Bibliothèque de Courcelles-Chaussy
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Brancardier sur le front

GEORGES BAUDIN . Carnets de guerre. 1914-1919

Pendant plus de quatre ans, Marie-Claude Pintiau-Patrois a retranscrit puis réécrit les mémoires de guerre de son grand-père Georges Baudin. Ce récit authentique débute le 25 juillet 1914 et retrace la vie d’un brancardier de 23 ans qui, pendant quatre longues années, a sillonné les tranchées et noté dans six petits carnets le détail de sa vie sur le Front. Musicien-brancardier au 26ème RI, Georges nous livre au quotidien ses sentiments, ses impressions, raconte ce qu’il voit, les atrocités dont il est témoin, les déluges de feu et d’acier, les nombreuses fois où il frôle la mort pour aller chercher les blessés et les cadavres, la perte de coéquipiers qui tomberont sous la mitraille, la maladie… Dans ce récit, de la Lorraine à la Belgique, nous sommes transportés sur les plus grands champs de bataille du Front et projeté dans un spectacle hallucinant. Il s’agit d’un texte inédit, d’un témoignage brut d’un homme, d’une expérience hors du commun. Ce document est un trésor. Enfouit depuis de longues années, il est désormais mis à jour, afin d’en apprendre davantage sur cette guerre. A 23 ans après un service militaire de trois années passées à Nancy, il pouvait espérer retourner dans son village près de ses chers parents Ernest et Juliette et de sa jeune sœur Odette. Mais en juillet 1914 des événements politiques vont bouleverser le cours de l’histoire et propulser des millions de jeunes hommes et de pères de famille dans un des plus grands cauchemars de l’humanité. Au début du récit, nous sommes à Nancy. Avec ses camarades musiciens, il est un habitué du kiosque de la Pépinière et de la salle Poirel où la Musique du 26ème donnait concert. Le 25 juillet, mon grand-père rentre de permission avec ses deux meilleurs copains Georges Bosset et Marius Buat, tous deux originaires de Troyes, pour reprendre leurs vêtements civils afin de rentrer dans leurs foyers. C’est à cette date qu’il commence ses carnets. Le 29 juillet, tous les militaires sont déjà sur le pied de guerre. Le 31 juillet, le XXème Corps est mobilisé et le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Georges Baudin part avec ses camarades musiciens du 26ème pour devenir, sur le front, brancardier des blessés et des morts tombés au « Champ d’Honneur ». Il fait ainsi la campagne de Lorraine, puis celle de la Somme, des Flandres Belges (Langemark), du Nord Pas-de-Calais de la Champagne (Wargemoulin – Tahure), de l’Argonne (le Mort-Homme devant Verdun), de la Somme (sud d’Arras), de l’Aisne (le chemin des Dames), de Verdun (cote 388), de l’Oise (Soisson) pour terminer en Belgique en 1918. Au fil des années il voit des bons copains tomber sous le feu de la mitraille et doit affronter une maladie dont peu à cette époque en réchappaient. Il y a aussi les bons moments, « les repos bien mérités » où les musiciens pour remonter le moral des troupes donnent concert. Le 11 novembre 1918, Georges Baudin est en Belgique et le 22 Novembre, la Musique du 26ème RI avec celle du 152ème sont à l’honneur à Bruxelles pour fêter le retour du roi et de la reine des Belges. Il rentre ensuite en France avec son régiment à pied de la frontière franco-belge jusqu’à la région parisienne ! Il reste trois mois à Mailly le Camp, deux mois et demi à Metz et une dizaine de jours à Sarrebruck jusqu’à la signature du traité de Versailles. Le 29 juin 1919, il écrit la dernière page de ses mémoires de guerre. « Heureux ceux qui ne l’ont pas connu » écrira Georges en 1919, enfin libéré du poids de la guerre et de ses horreurs. sur Amazon : https://goo.gl/cdXDzy
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